LUC Black Tie 11292

Cannes et calibres, le grand écart signé Chopard

Comme Will Smith ce soir-là, j’aurais bien aimé avoir à mon poignet la dernière Black Tie de Chopard. Et pourquoi pas, deux jours avant, croiser Rihanna sur le tapis rouge du Palais du Festival. Reportage.

Par Joel Grandjean
Rédacteur en Chef

A Cannes, la mode est aux rooftops, ces espaces lounge aménagés au sommet des cinq-étoiles, avec une vue à couper le souffle et, vues d’en bas, des foules festivalières qui ne risquent pas d’interférer avec les impératifs d’une sécurité renforcée lorsque les stars sont de sortie. C’est là que se déroulent désormais les soirées privées, sachant tout de même que chaque yacht amarré en baie voisine ou chaque plage privée peuvent aussi abriter, la nuit venue, leur lot d’invités triés et de parties branchées. Le décor est planté, d’en haut, les tombées de nuit scintillent de mille magies, de feux et de paillettes. Ici en mai 2017, le Festival du Film célèbre ses 70 années d’existence dont 20 années d’alliance avec son sponsor principal Chopard.
 

Sur le toit du Martinez, la marque horlogère a installé son QG. Elle y reçoit autant de jour que de nuit, accueille, bichonne les diverses faunes alentours, des stars les plus inaccessibles qu’elle embijoute aux graines de vedettes qui, happées par des promesses de visibilité, se pressent au portillon. Il y a aussi les journalistes qui se mêlent aux clients et fournisseurs privilégiés. Voici vingt ans qu’elle s’est greffée corps et âme à cet événement mondialement médiatisé, embellissant sans relâche les cous, les poignets et les oreilles célèbres d’une créativité hautement joaillière.
 

Red Carpet Collection: «Shine bright like a diamond...»

Tout ici est verdure et… couleurs. Il faut le dire, les créations réalisées de concert avec une méga-star, la nouvelle égérie de la marque, y compris pour la fameuse collection joaillière Red Carpet – 70 pièces uniques en 2017 –, sont gorgées des teintes chaudes et vives. Il s’agit de la chanteuse Rihanna. Elle vient de la Barbade, une île des Caraïbes, autrement dit d’un endroit où nature et soleil marquent de leurs empreintes les tons chauds de la vie.
 

Elle a co-créé avec Caroline Scheufele co-présidente de Chopard, une parure somptueuse assortie au tout premier bracelet de cheville jamais produit par la marque. Tout ici respire donc sa présence magnétique et sa stature internationale, puisqu’elle était là deux jours avant. J’aurais tellement espéré qu’elle puisse rester un peu, histoire de lui soutirer un selfie, histoire qu’elle puisse illuminer l’Annabel’s X Chopard Gent’s Night à laquelle je suis convié et permettre à la DJette du soir de lancer, en pleines ostinatos festifs et moiteurs déhanchées, un hypothétique remix de «Shine bright like a diamond...» Ce n’est que partie remise. Reste que la nouvelle collection issue de ce partenariat, sobrement intitulée «Rihanna ♥ Chopard», regorge de références et de promesses.
 

Black Tie, les hommes et la Croisette

Sur ce toit du monde, au fond, se cache un salon privé bourré de trésors mécaniques, de garde-temps conjuguant aux temps des complications mères et des précisions certifiées, les arts les plus aboutis de l’horlogerie d’excellence. Les hommes non pas été oubliés, pour eux, c’est le platine qui a été choisi, tapissé de diamants baguette. Deux éditions limitées «Festival de Cannes» sont dévoilées. Les modèles L.U.C Lunar One Black Tie et L.U.C XPS 1860 Black Tie, respectivement produits à 8 et 20 exemplaires. Le deuxième, un concentré automatique de sobriété dédié à une élégance discrète insérée au sein d’un diamètre de 40 mm, offre au noir intense des reflets soleillés ainsi que des profondeurs guillochées secrètes.
 

Le premier, le modèle L.U.C Lunar One Black Tie de 43 mm de diamètre, est celui qui à mes yeux remporte la palme. Il est une démonstration de prestige complicationnel et de science chronométrique validée et par le Poinçon de Genève et par le COSC, le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres: un quantième perpétuel à phases de lune orbitale, en platine 950, doté d’une grande date, d’une réserve de marche de 65 heures obtenue à partir de l’incessant va-et-vient d’un mini-rotor en or 22 carats, habité par un calibre Manufacture L.U.C 96.13-L, un véritable édifice horloger de 355 composants réunis autour d’un rythme de 28'800 alternances par heure.
 

Sur le cadran d’un noir galvanique satiné soleil, des triangles blancs pointent sur l’indication jour-nuit ainsi que sur le chiffre des années. Un logo L.U.CHOPARD s’affiche en or tandis qu’au revers de la pièce, le ballet complexe des rouages imbriqués se devine au travers d’un fond vissé paré d’un motif palme d’or. L’heure et la minute sont au centre, la petite seconde à 6 heures. Deux sous-compteurs symétriquement posés aux extrémités est-ouest du cadran, concentrent les indications propres au quantième perpétuel, le jour, la date, le mois et le cycle des années, tandis qu’un troisième sous-compteur recouvrant l’index des 6h s’ouvre aux subtilités lunaires tournant de manière orbitale sur un bleu nuit étoilé.

A la croisée des passions

La soirée bat son plein. Les décolletés s’effacent sur les traînes longues et langoureuses des robes de créateur. Entre deux stars, l’arrivée au bras de sa femme de Karl-Friedrich Scheufele, co-Président de Chopard, m’interpelle. Discret, souriant. Il a encore dans les yeux les poussières d’or des 1000 miles qu’il vient de parcourir au volant d’un bolide ancien, avec son ami l’ancien pilote Jacky Ickx. Il rentre de la Mille Miglia, cette légendaire course italienne qu’il a su, passion oblige, transformer en une collection de montres éponymes dont la célébrité dépasse même le nom dont elle est issue. Dans la formule «Cannes et Calibres», il incarne à mes yeux pêle-mêle les calibres, la Manufacture de Fleurier, le musée, Ferdinand Berthoud et tout ce que la planète mécanique peut enfanter de grandes complications ou de savoirs industriels. Bref, lui, c’est le maître de LUC, ces trois lettres qui résument le nom du fondateur de la marque en 1860, à Sonvillier, Louis-Ulysse Chopard.
 

L.U.C et Rihanna, rencontre improbable?

Une question se pose alors sur mes lèvres. Au fur et à mesure que stars et invités se fondent dans la chaleur des nuits cannoises, moi le fan de la musique de la Barbadienne autant que de l’horlogerie suisse, je me surprends à rêver: «Monsieur Scheufele, avez-vous déjà prévu présenter LUC à Rihanna?» Sait-on jamais? En d’autres termes, je verrais bien la sortie un jour d’une collection de montres mécaniques aux couleurs de l’une des plus fascinantes représentantes de la mer des Caraïbes…
 

Et recevez chaque semaine une sélection personnalisée d'articles.

Baselworld 2019 : L.U.C. Chopard Flying T Twin à voir pour y croire

Par Hyla BauerContributeur
Le nouveau tourbillon à double barillet est rejoint par une édition limitée Mille Miglia et un chronographe à roue à colonnes L.U.C.

ART in TIME : le nouvel écrin de la haute horlogerie indépendante

Par Benjamin TeisseireContributeur
ART in TIME devient la première destination de la Riviera française pour la haute horlogerie indépendante.

SIAR 2018 : CHOPARD sort de sa zone de confort

Par Watchonista
Le nom CHOPARD évoque un certain classicisme, une tradition de la bien-facture, une élégance raffinée. Tant dans la joaillerie que dans l’horlogerie....